La rumeur
A tous les maux atroces de ce siècle s’ajoute celui plus gra
Insidieuse, elle attaque de toutes parts votre personnalité,
Et à vos difficultés, à votre mal de vivre, s’ajoute le grig
De cette ‘’ingénue innocente’’ qui dévore, comme la gangrène
L’Idéal qu’on s’était bâti.
Nait-elle de la jalousie ? De l’antipathie ?
D’une fausse idée que l’on se fait de vous ?
Ou bien d’une ‘’certaine vérité’’
Que l’on veut, à tous prix, vous faire assumer,
Et qui, si l’on n’y prend garde,
Finirait bien par vous ébranler.
L’équilibre est précaire, il est vrai,
Et votre ‘’Prochain’’ saura bien vous le faire perdre s’il t
Ça le rassure tellement sur son propre sort.
LA RUMEUR, au départ, c’est un microbe plus bête que méchant
Atteignant souvent les plus faibles,
De préférence les plus en vue ;
Mais nul n’est épargné surtout s’il trouve prise,
L’ignorer n’est pas toujours facile.
LA RUMEUR est une maladie
Qu’aucun docteur ne peut soigner,
Qu’aucun humain ne peut stopper,
Qu’aucun ami ne peut calmer,
Mais si, tant bien que mal, on résiste à ses attaques, ce n’
Sournoise, elle vous guette,
Et n’attend qu’un faux pas de votre part
Pour resserrer son emprise.
Avoir une bonne conscience souvent ne suffit pas.
Avoir de l’endurance et prendre tout sur soi
Demande des efforts tellement durs parfois ?
Que si par chance encore vous n’avez pas craqué,
Vous vous rétablissez profondément blessés.
Afin que nul ne vienne contrarier mon Destin,
Un remède, le seul,
Je l’ai trouvé enfin.
Moi-même j’alimente la vorace RUMEUR,
Et l’humour m’y aidant Préserve mon Bonheur.