LE COMBAT DES FEMMES
LE COMBAT DES FEMMES
L’avancée féminine
En ce siècle où les femmes ont presque atteint leurs buts,
A savoir : liberté, reconnaissances accrues,
Egalité des sexes, respect du féminin,
Luttes de longue haleine qui n’ont jamais de fin.
Bien des femmes ont payé de leur vie ces combats,
Bien peu ont réussi à imposer leurs voix.
Ne surtout pas nommer nos chères héroïnes
De peur d’en oublier, si fortes, si sublimes,
Déterminées, tenaces, faisant fi des moqueurs,
Humiliations blessantes des détracteurs menteurs,
Elles ont tout subi et parfois réussi
A avancer d’un cran notre niveau de vie.
Se détache pourtant du lot une merveille
Plus près de nous, Ministre, la grande SIMONE VEIL,
Qui par sa loi votée donne enfin à la femme
Le droit de maîtriser son corps sans être infame.
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Mon siècle à moi ?… J’aurais tout traversé,
Du patriarcat au statut d’assistée,
Dérogation du père qui marie sa mineure,
Permission du mari qui tel un grand seigneur,
Contresigne mes chèques dans un compte courant ;
Ne plus se sentir bête, ne plus être une enfant.
C’était en soixante-six, encore difficile
Le tournant négocié à nos risques et périls.
Se sentir femme enfin, avoir son mot à dire,
Depuis quarante-quatre on votait pour élire,
Mais on ne savait pas encore oser la permission
Sans demander l’avis de l’homme à la maison ;
Trop longtemps programmées dans nos têtes crédules
Sans penser par nous-même, nous, femmes contribules.
Elire qui ? Comment ? Depuis bien trop longtemps
La femme doit penser comme son référent.
Novice, j’ai cherché conseil chez mon bonhomme
Pour suivre son idée, faire comme lui en somme.
Conditionnée à ne voir que le bout de son nez,
Sans opinion aucune que la sienne imposée.
Il faut du temps pour voir dans son propre intérêt
Les réelles injustices et inégalités.
Depuis bien trop longtemps la femme vit, soumise
Aux hommes, à leurs lois arrangées à leur guise,
Dans la crainte parfois, dans l’obscure ignorance,
Entretenues par l’homme dans sa toute puissance.
Il aura bien fallu des mois, des ans, des siècles
Pour que des courageuses soulèvent le couvercle,
Mettent à jour ce carcan, cette chape de plomb,
Subit par des victimes, sans plaintes ni réactions.
Il en aura fallu du temps pour rétablir
Un peu d’égalité et le droit au plaisir,
Pour le sexe dit faible jusqu’ici méprisé,
Par la gent masculine qui veut tout contrôler.
Nous y sommes arrivées à changer bien des choses
A reprendre la main de notre vie morose,
A partager les tâches dans les couples formés,
Un bouleversement pour un brin de respect.
L’homme depuis toujours, son esprit formaté,
Se croit supérieur et il doit tout changer ;
Il doit tout chambouler dans sa tête aujourd’hui
Une nouvelle donne dans le jeu de sa vie.
Un peu moins d’égoïsme et plus d’humilité,
Envers toutes les femmes et envers sa moitié.
Combattre pour leur cause avec elles et près d’elle,
Voir dans le même sens pour une vie plus belle,
Pour une vie plus juste pour chacun et chacune,
La femme méritante doit être à la tribune.
Cette métamorphose pour l’homme sera dure,
Cette suprématie depuis toujours perdure,
Il faudra qu’il s’y fasse et laisse un peu de place,
A celles qui se hissent à leur niveau, tenaces.
La route est longue encore pour la femme accomplie
Dans toute sa splendeur de ses vœux, ses envies,
Son ambition n’est pas d’écraser l’homme fort,
Seulement l’égaler, conjuguer ses efforts
Pour une vie plus juste, plus saine, plus sereine,
La femme a bien sa place elle aussi dans l’arène.
Simone PASCAL
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