Dans le chaos immense de la Révolution, Dans les tas d'innocents expirant en un râle, Dans les âcres volutes gerbées par les canons, Dans le coeur de Paris, sanglante capitale!
Des félons apatrides, ennemis de la France Substituant à Dieu l'idole de la Mort Accomplissent en choeur l'ancienne vengeance Du Monstre aux yeux d'airain qui jamais ne s'endort.
Le sang coule, aigre fruit de leur égarement Récolté au fusil dans des bruits de tonnerre, L'inconscience humaine ainsi transfigurant L'essence de la vie en carburant des guerres!
Je m'avance, oublieux de la mort et du bruit Ne songeant point à moi mais à l'humanité Qui dans ces boulevards, de jour comme de nuit S'enfonce encore un peu sous notre iniquité!