Comme je m'en allais A la chasse à l'ours, Aidé de gnomes mauves, Mauves et pétrifiés, J'arquais mes pas sur la guimauve Pas de course... Flânais pour mieux trembler... Tarder à te défier.
J'eus volontiers plongé Au fond de la rivière, L'eau du vieux torrent ne Fût-elle pas moins froide ; Aux vieux souvenirs d'émerger En ruades, L'horreur faisait ses nœuds Aux champs de chènevière.
Nos bras entremêlés, Partons au matin bleu ; Laissons le monde sans cœur Aux calculs de la raison... L'heureux oubli dans les liqueurs A foison... Du sable brun pour canceller Ces éloges mielleux.
Tandis que le soir perle De joies et de mouron Et qu'aux regrets déferlent Des corps de laiderons, Nous nous aimerons d'amours veuves Qui nous veillent... Voguer, ivres, sur ces fleuves De tessons de bouteilles.