Heureux les oublieux qui auront pris le temps ! A quoi bon les voiles et les plaisirs latents, Que sont ces souvenirs couchés sur des papiers ? La rue Bouteille coupe la rue Tavernier.
Peu à peu, la rouge odeur des dormeurs s'étend, Voici rôder nos mortes liesses se vêtant Des chaleurs des herbes s'écoulant sous nos pieds Nus ; à quoi bon les regrets, à quoi bon se fier
Au vent de nos cœurs ? le murmure nous entend. Je n'ai jamais parlé, ni pleuré, ni crié, Pour vous j'avais sous mon bras un peu du soleil
Pour vous offrir le jour au fond des eaux amères... Ces ruisseaux croupissants n'enfantent nulle mer, La rue Tavernier y coupe la rue Bouteille...