L'Océan déroule sans bruit des vagues courtes, Tout était blanc de chaleur, même le ciel, Même sa surface, sous la lumière trop intense. Une furtive sensation de bien être s'empara de moi, Je crus être le jouet d'un songe Tellement j'étais en harmonie Avec tout ce qui m'entourait. Le bonheur glisse au fil de l'eau, Bercé par un doux clapotis, Les vieilles maisons de granit se blottissent Sous le chaume et les roses, Les paludiers habillés de guêtres blancs, Et d'un large chapeaux de feutre à trois pointes Façonnent des hectares de marais dans leur âme bretonne. Des sentiers de randonnée Serpentent de villages en villages Dans lesquels près de trois mille chaumières S'adossent à de paisibles canaux Quand aux marais, il se découvrent en chaland, Barque à fond plat, poussé par la perche d'un guide de cru, La flore et la faune y sont exceptionnelles, et l'on peut, Observer armé de patience, à l'abri d'un affût, Un faucon Hobereau ou un rare chevalier Arlequin Ce royaume des flots calmes et doux de la Brière, Contraste avec la houle indomptée Qui martèle le littoral Atlantique. A quelques encablures de là, Des chemins tortueux surplombent la côte sauvage.