Ta blancheur infinie noircit même la neige Qui fond sous ta beauté. Triste elle sanglote en deuil, Ses larmes coulent sous la froideur de ton oeil Gelé: un reflet du lac obscur où tu nages.
Tes yeux pénétrants paralysent les statues Qui ne font que te voir bouger en hésitant Car tu trembles en dansant la musique du vent La musique du vent qui ne s'est jamais tue.
Tu luttes. Hier, tu dansais... mais là, tu chancelles. T'accrochant à la vie tu chantes et bats des ailes Jamais tu rechanteras! C'est ton chant de mort!
Ne pourrai-je jamais atteindre ta noblesse? Et... quand reverrai-je ta grâce et ta souplesse? Car tu ne danseras plus: à jamais tu dors.