dans le bois reverdi je pense à notre hiver passé pensées hachées à chaque foulée muscles bandés sons qui degomment mâchoires furieuses écrasent la gomme
dans le bois reverdi j'halète en naufragé tel raccroché geste enragé langue sans sève les mots résonnent pourtant partout le vert bourgeonne
dans le bois reverdi sentiment dévasté phrases lâchées pour protester émettre sans frein l'ultimatum l'adieu admis comme un axiome
dans le bois reverdi je ne peux plus penser coque vide, souffle court, effacer pulsations vaines mon coeur s'étonne de battre. bang. bang. bang. mais aphone
dans le bois reverdi je pense à notre hiver froissé