Un tyran infâme Au nom de Cherayar Puisait dans son harem, Chaque jour, le corps d’une femme. Il en devenait l’amant puis S’abreuvait de son sang. Il aimait faire souffrir Sa source de plaisir. Avant que le soleil Ne pointe à l’horizon, Il donnait, lui-même, l’ordre, Pour une sale exécution. Cherazade, une idyllique femme A élaboré un stratagème. Elle a fait le serment D’éduquer son roi à sa façon. En rusée, espiègle, Elle déjoua sa règle. A travers des histoires Plus insolubles qu’imaginaires, Des contes qui n’arrivaient jamais à leurs fins, Jusqu’aux lueurs du petit matin. En éveil, sans sommeil, Epuisé, il tombait comme une loque Au premier chant du coq Elle l’avait tenu, en haleine Un jour et un millième Cherazade a vaincu la mort. Son endurance a transformé Autant son roi que son sort.