Il n’est ni dur, ni intolérant Cet homme comme vous et moi Aspire à vivre en paix chez soi Il n’a pas d’armes à feu Il n’a que sa pierre, son sang, sa peau Pour dresser sur sa terre son drapeau Il voit tous les jours son pays En toute impunité, dilapidé Il voit sa terre s’extirper Sous son regard et sous ses pieds Il décide de la défendre par sa vie Au détriment de tout, et à tout prix Il n’a trouvé que cette voie Pour faire entendre sa voix Il décide de venger par son corps Cet olivier arraché, extrait de plein gré, Par ces occupants voraces Qui comptent ériger à sa place Un mur en béton, pour ménager leurs colons Les barrières édifiées ne seront d’aucun effet Les colons y seront pour toujours pourchassés Pour les dissuader d’arrêter la guerre Et d’instaurer la paix Le résistant choisissant, de plein gré, sa mort Il y va, tête haute, sans remord Il ne pense pas faire du tort Son souhait voir les exilés au plus vite rapatriés Il décide de partir, pas pour se faire plaisir, Mais pour venger ce parent Qui ressent le mal A chaque instant Et respire la peur à tout moment Il va vers la mort Pour venger ses citoyens menacés au quotidien Il veut partir en martyr Pour ne plus avoir à souffrir Pour ne plus voir ces colons s’amuser, se réjouir Il n’a pas peur de cette tragique fin Pourvu que son but soit atteint Regardez-le gisant sur terre Lui, il a déjà gagné sa guerre