C’est l’homme des cavernes qui revient à la vie Des années qu’il hiberne esseulé sans amis Son reflet de miroir n’est plus de toute jeunesse Déboussolé, il s’en va déglacer sa vieillesse
Il asperge l’histoire de son lointain passé D’eau de rose, de jasmin et de lavande musquée Refusant de se sentir par le temps vaincu Il revisite des souvenirs pas un jour vécus
Il tricote ses fantasmes au gré de l’imaginaire Poussant à l’extrême son intrépide illusionnaire Il se voit Don Juan, une belle blonde à ses trousses Elle le guette et l’épie, rêve d’être son épouse
Il brode dans sa soie usée un amour fantastique Nous invite à pénétrer son jardin féérique Il tisse des lieux, crochète des endroits et Regrette de l’avoir laissé filer d’entre ses doigts