Remonter le temps sur les ailes des rêves Effacer les ravins que ses mains ont gravés Le supplier pour nous donner une trêve Sourd, entêté, il persiste à nous narguer
Brumes saumâtres sur les tempes installées Creusement de sillons sur nos chairs offusquées Séquelles d’automnes, de printemps et d’étés L’hiver, lourd bilan face au dam infligé
Du coup, le chagrin étale ses lourdes ailes Recouvrant les parois de nos cœurs ombragés Impuissants, mal au point, sans un pouvoir d’appel Nos doléances ont fini par échouer
Indifférent, moqueur, le regard ébène Savourant le plaisir de nos maigres espoirs Les larmes trahissent nos ardentes peines Lui, poursuivant la plantation de son brouillard