A vouloir me réconcilier avec moi-même J’ai décidé de me regarder dans les yeux et Dans ce regard qui réfléchit la peine Je n’me suis ni vue ni reconnue du tout L’être qui loge sous ma peau Qui habite mon corps et supporte ses maux M’est étranger car, voyez-vous… Tout ce qu’il fait est synonyme de faux L’âme adulte qui cherche son repos Qui vit entourée et pourtant en solo Touche dans la journée, mille fois l’abîme, Sans avoir jamais quitté son berceau Et ces morceaux de cœur brisé Qui bat encore au rythme du temps S’éparpillent dans les cendres du regret Comme des feuilles sèches emportées par le vent Et ces perles dites de l’amertume Qui creusent des sillons sur leurs passages Fuient mes paupières comme de coutume Donnant un autre âge à mon âge Mes jours ressemblent à des gouttelettes d’eau Qui filent entre les doigts d’un enfant Qui joue et s’applique à les retenir Sans jamais savoir comment ? Mes nuits s’émiettent comme du pain Que l’on offre à manger aux oiseaux Qui viennent soulager leur faim Sans se soucier des mains qui ont donné corps à ce morceau J’ai erré ma vie entière Sans m’avoir fixé un but Comme un caillou que l’on jette dans la rivière Sans qu’il ne montre signe de lutte Je porte l’odeur des fleurs fanées Qui ignorent ce qu’est la fraiche rosée Etant semées loin du soleil Privées d’air frais et de liberté J’ai rêvé de paroles et pourtant...