Mais quelle est cette force en nul espace éteinte Quelle est cette puissance en cette ardente étreinte ? Elle saisit mon cœur en tout pays que j'aille, Chavire ma raison et sans repos m'assaille Et son intensité grandiose par moment Me suit en tous mes pas et tous mes errements Comme un volcan de feu au panache splendide. Une vague géante engloutit l'Atlandide Mais celle de ces vers est bien plus haute encore : Elle est pour tous nos cœurs l'unité d'un seul corps Qui embrasse nos êtres comme un tout réuni, Pour déferler partout embrasant l'Infini. Aucune conception jamais ne la devine À moins de percevoir son essence divine; Elle est ce doux printemps qui fait fondre l'Hiver Mais n'est pas moins le lien qui soutient l'Univers... Sans sa bénédiction notre existence est vide, Notre vie n'est plus rien et notre âme est livide Puisque la vérité n'est autre que cela : C'est elle qui tient tout et qui étincela La naissance des mondes et leur pérennité Et toute flamboyance en leur éternité.