A ce que valent les petits gens Autour d'un feu de camps A ce que disent les alouettes Voyant l'air printanier
Qu'importe quand le coeur est de toutes saisons Et se couvre sur les grisailles nuageuses Des paroles portant l'hiver ravageur Sur un ton querelleur, jaloux et puis vengeur
Qu'elles partent ailleurs ces vaines paroles Tombant de ces feuilles, sur un sol en pleurs Racontant l'automne d'un ton songeur Où les histoires se méprisent entre elles
Qu'évoque pour toi le soleil du ciel Chassant les ennuis de nos vies Pour une chanson d'été où elle plonge Sur les écumes reflétant la beauté
Qu il y est mille ou une saison Chantonnant les joies et peines Que nous soyons mille ou seul Les vents passent et s'en vont
Aussi vite qu'un amour d'été Emoustille notre adolescence Par un chagrin dénué de leurs sens Restent en nous les souvenirs
A la rosée du matin, au coucher du soir Le temps passe, le temps efface les mémoires Laissant place à notre vieillesse Allons nous peut être devenir sagesse
A ce que valent les mots du présent A ce qui reste de nos pensées d'enfants Préserverons nous peut être l'innocence Car le temps assassine notre conscience
Sous l'effet de la paresse Nous choisissons facilité Pour des nuits d'ivresse En oubliant nos lendemains
La vie est une fleur à peine éclose Que nos désirs égoïstes fanent Sans un remord, sans un propos Aux valeurs de la dignité humaine