En moi il y a un peu d’Eluard et d’Hugo Un vent de liberté et de justice Les cheveux au vent les pieds dans l’eau Je traverse les couloirs où naquissent
Les luttes épiques et illusoires Où la raison combat les vices du pouvoir Les verbes hauts pour unique étendard Promulguent les vérités sans César
En moi il y a un peu de Carrat et de Jaurès Un vent d’émancipation ils m’adressent Les yeux rivés vers la connaissance Où la liberté serait l’essence
D’un savoir de partage et d’égalité Sur l’autel de la république Je me soulève et je réplique Devant ces hommes égarés
En moi il y a un peu de Croizat et de Zola Un vent de réalisme et de solidarité Où mes mains s’unissent aux français Pour se défendre contres ces scélérats
Attristant nos terres de servitude Sans se soucier de leurs solitudes Que la misère déverse en eux Je rêve de voir des hommes heureux