La puanteur de ces lambeaux de chairs Éveiller l’ingratitude de ces tombeaux Où régnaient la solitude et les erreurs Commises dans l’aigreur, l’horreur des soubresaut
Dans ce vacarme silencieux et endeuillé Veillez les sombres muets du passé Loin des lueurs hurlantes du présent L’aveu du sommeil rugissait impunément
Contre les rêves des vivants A d’autres les poussant à l’insomnie Tels les hurlements de l’ignominie Elles accablaient leur avènement
Celui où le ciel fut étincelant Celui où là nuit fut dépoussiérée De ces macabres nuages Rappelant tous les dépucelages
De nos âmes meurtries et ficelées Par les promesses non tenues De nos terres assassinées Par ces longs brasiers de sous entendus
Irritant les visages de la vie Quand la guerre nous efface À périr de ce bonheur sans envie À en oublier toute audace
Surgissant des luttes remplies de vérité Abandonnant ces massacres aux verts billets Insultant l’émergence de nos intérêts Au profit d’une poignée d’hommes évadés
De ces brûlants cimetières Lacérant les vies et les histoires D’une espèce qui espère encore Mais qui finira poussière