Elle était une rivière gelée et silencieuse où les pas craquèlent sa peau blanche et froide, où les larmes tombent sur ses alentours renversant la gaieté en une cérémonie blanche malgré ses envies, malgré ses espoirs. Elle cueillait de son imaginaire les bourgeons absents de ces branches dénudées et décolorées. Chacun de ses pas se gravaient sur ce sol en des courbures inertes et quasi indissociables tellement la pureté de ce qui l’entourait était pesant et présent. Puis un gazouillement se faisait l’écho dans ce ciel au manteau blanc couvrant son univers, cette sonate égaillait sa solitude et son vagabondage vers les ruines d’un champ de tristesse laissé derrière elle. Comme une désolation, un échouage d’une vie dépassée par ses événements, elle cherchait sur ce long chemin le réconfort et la lumière trop longtemps effacés par l’obscurité. Les pas continuèrent à creuser sur ce sol dépourvu de couleur, les racines qui l’accrochèrent à ses origines. Ses principes commencèrent à se déterrer, peut-être le début d’une délivrance quand elle vit au loin de la vallée un rayonnement : était-ce la lueur qui portera le nom de renaissance