La journée fut torride, mais la vue sur le lac Quand le soir silencieux vient étendre sa chape Parsemée au hasard du cri d'un bel oiseau Accompagné au loin du glissement d'un bateau Tandis que dame lune de son sceptre d'argent Anime sa surface de reflets oscillants…
Mais la vue sur le lac et son silence profond Nous invitent au sommeil dans lequel nous sombrons.
Esparron la jolie, Esparron la sereine, Quand m'amie vient à vous parée telle une reine Prête à se faire bercer par vous comme une enfant, Vous la faites revivre comme si elle eût dix ans.
Lac encore et toujours, le soleil au levant, Sa surface de glace, sans un souffle de vent, Réfléchit la montagne dans un monde sous-jacent.
Mais à peine une brise et la glace disparaît Entraînant avec elle souvenir du reflet. Apparaissent les rides et les miroitements Peignant un tableau neuf à chaque nouvel instant.