Il est très tôt le matin quand il se lève Embrassant la rosée d'un ciel engourdit Qui effleure délicatement ses lèvres Pour encourager le jeune homme affaibli Son sabre n'est pas loin, son chapeau non plus Il s'en va sur les champs affronter l'effort Dans un océan vert à perte de vue La nature ne fait qu'un avec son corps Les cœurs supprimés de couleurs émeraudes La sève s'écoulant par des larmes chaudes J'entends encore les pleurs des bananiers Recouvrant leurs enfants de la robe bleue Plusieurs fruits partant remplir les ventres creux Sur les grandes galères des eaux salées