Aspirer l'arôme pour voir s'évaporer La fumée de toutes ces vieilles années Griller chaque jour un peu plus de nicotine Pour mieux supporter la présente routine Finir un jour comme elles au fond d'un cendrier Gagner le statut d'éternel exilé Comme un vulgaire mégot Ne s'accrocher à aucun radeau Cette gorge qui n'en finit pas de me brûler L'existence est mon seul bûcher Finir dévoré par les moments à jamais manqués Un soir la cigarette du condamné Alors j'aurai enfin décidé de capituler Ma vie pourra comme ma cigarette Partir tranquillement aux oubliettes La mort aura la joie de m'écraser