Pris au piège du quotidien immonde Encerclé par ces armées d'ombres Qui passent dans les rues des villes grises Tous ces squelettes qui sans cesse se déguisent Se parent de mille artifice pour parader Dignement fêter le carnaval des âmes tristes
Leur existence pour masquer leur putréfaction Chaque jour tentent vainement de fuir leur incinération Refusent d'accepter la victoire écrasante de la mort S'est emparée en à peine un tour de main Du vide de leurs petites âmes tristes Qui demain iront avec orgueil parader
Je n'en peux plus de tous ces vaniteux Qui, genoux à terre, ne s'avouent jamais vaincus Vomissant chaque jour leur trop humaine fierté Les imagine enfin au fond du trou Pleurant comme des enfants, hurlant tel les loups Conscients de n'avoir été que de simples morts-vivants