Quelques fois il m’arrive encore de fredonner Cette mélodie dont j'ai perdu les paroles. Tu la chantais pendant nos randonnées, Elle disait de mon regard qu'il te rendait folle.
Quelques fois ma mémoire rappelle à mon souvenir La pureté de ton chant et la caresse de tes mots d’amour; Et la sensation de ta présence me fait alors frémir Car mon âme s'est imprégnée de toi pour toujours.
Pourrai-je jamais oublier ce sourire d’or? Jusqu'à ma fin je serai hanté par ces yeux soleils. La mort m’a arraché mon unique trésor, Une femme, un ange, au regard vermeil, Il y a belle lurette, et je pleure encore.
Aujourd’hui j’ai perdu le Nord. Il ne brille plus pour moi le Soleil. Peu à peu je m’éloigne du bord, Si toujours les ténèbres m’effrayent, Je n’envisage pour autant plus de retour au port.
Souvent, la nuit, dans mon rêve elle reprend corps. Elle s’approche, et susurre son amour dans mon oreille. Violemment je la saisis, pour la serrer très fort; Mais toujours en sursaut je me réveille. Plus seul que jamais je m'effondre, et je pleure encore.