Le panorama éblouissant Qu'offre cette cité enchanteresse A perdu de sa superbe
Sous mes yeux, à mes pieds Se dissipe peu à peu sa splendeur Qui dans le vent s'effiloche Comme disparait l'azur Vaincu par la grisaille Qui dans le temps s'évapore Comme s'éteignent les couleurs d'automne Dans l'hiver naissant Car à cette heure, en ces lieux Rien n'a plus de saveur
Non, Plus rien n'a d’importance Ni elle, naguère si précieuse à mes yeux, la Vie Non plus elles, l’alpha et l’aimée En pareille occurrence quels choix reste-t-il à l’Homme ?
Je souhaite que tu partages ma peine En ces tragiques instants Et Que tu connaisses mes dernières pensées Pourquoi j’écris, pourquoi je pleure Pourquoi je prie, pourquoi j’ai peur Pourquoi je crie, pourquoi je meurs
Le poids de cette solitude m’accable Leur rejet ou indifférence m'insupporte Et toi, ma chère, tu es la lame qui m’achève
Debout à la lisière des demeures éternelles Mon âme et mon être tout entier Tressaillent du geste ô combien téméraire Ou lâche, peut-être, que je m'apprête à accomplir Et, vois-tu, plus rien n’a d’importance