De la place pour un cri, inattendu Au comptoir d’un avenir entendu
Préceptes du précipice : Précipites-toi dans ma gorge lisse Glisse dans l’Enfer adoré Plus besoin de respirer Tout en bas du fond Même si au fond je me bats
Des parois écarlates Toujours je m’en écarte Sous ma peau de roche Résonne comme un son de cloche
J’en ai connu des alertes rouges Alors que le bleu était là J’en ai avalé des litres de sang Alors que l’encre me coulait
Le chant de l’abysse M’attèle à des chariots de flamme Et sur les longues routes d’esquisses et de menaces Je roule comme une pierre Je passe comme une femme Balance un signe en attendant le signal
Le grincement des arbres Me rappelle que je ne pleure pas
Je gagne le Paradis du silence Des anges sans langues Des fantômes sans bouches Au-milieu d’une nappe de fumée Des esprits dansent En robe de nuit.
J’envisage des pourquoi sans réponse Le visage rempli de comment Je ne craque pas non Je ne claque pas Je clame
Dans les trames d’un océan de douleur Où mon esprit divague dans des vagues sans fin Je m’infiltre dans l’eau salée Je m’immisce et je plonge Je suis je suis je suis L’éponge de cet univers amer
Des formes nuageuses sortent du ciel Me piquent la mémoire Les morts au placard Alors un instant je crache un peu de ma haine A la face des morts-vivants