Les Grands Dîners
Des garants de la sournoiserie à la pelle,
Se montrer comme… Se déguiser tel….,
Lâcher sa langue, qu’elle lèche le puissant,
Celui qui ne sait rien mais qui a tant.
Petits fours et verres glacés, avalons cela,
Et les sourires parfumés jusqu’à moi,
L’éclat de l’or survient aussi à mes yeux,
Je ne savais pas le néant briller de tout feux.
Leurs voix sonnent mal, comme un tambour,
Ne servent qu’à la flatterie et aux concours,
Imposteur je le suis ce soir, odieusement,
Je croyais cette belle bien autrement.
Une salle remplie d’esprits vidés, un vrai chenil,
Fringues, maquillage, théâtre et grandes villes,
Un langage de civilisé, un bagage de futilité,
Et vous voilà propulsé «homme à fréquenter».
Leurs manières, folles et sans consistance,
Un bel effort d’absurdité, bourré de constance,
Beauté et séduction, comme thème accompagnateur,
J’étais presque heureux de leur faire peur.
Ils me regardaient ainsi, un intrus toléré,
Parce qu’au bras d’une compagnie enviée,
La demoiselle déjà sembla déçue de ma rébellion,
Mais je n’ai jamais appris à faire semblant le bouffon.
A quoi bon discuter avec des portes-manteaux,
Ces gens-là ne sont que vitrines bavant de faux,
Des râleurs de détails, et des poseurs de morales,
De quoi donner la nausée et devenir bien pâle.
Il y a des places que l’on ne peut occuper,
Je préfère apprendre à vivre le cœur léger,
Pour cela, mieux vaut vomir dans un coin,
Et repartir sur sa propre route, le visage serein !