Je m’arrache la tête, examine ce qui la mine, Lâche petite bête, enfarinée à coup d’aspirine, Migraines assassines, plombent mes humeurs, Des rengaines d’épines tombent dans le cœur.
Je ne me presse jamais, parole d’oppressé ! Cesse de jouer la parabole, paresse stabilisée, Je respire mes soupirs, l’oxygène du martyr, Je dégaine du rire, quand la gêne me désire.
Matin anatomique, j’en reviens au psychique, Trafic de venin dans cette chronique du déclin, Du poison au cerveau, des tréfonds au plus haut, Inspiration par ces maux, expiration des mots.
Tel un glaive, la terreur crève des rêves radoteurs, Sans honneur, je me lève et relève mon horreur, L’aurore me suspend mon parcours de mort-vivant, Encore un jour grisant dans la cours des grands.