Mieux vaut jamais que tard
Attendre, je connais bien,
Sur le bout des doigts,
Habit de patience bien repassée,
Qui passe en boucle aussi,
Tu ne sais pas trop si…
Je ne sais pas pourquoi,
Je ne suis pas certain que…
Tu n’y crois pas maintenant et ici.
L’espérance ne fut qu’un long doute,
Peu tranquille,
Je sentais, j’imaginais,
Sans trop de convictions non plus,
Juste une curiosité sentimentale,
Un rêve docile,
Se dire, contenté,
« je pense malgré tout que ça nous aurait plu ».
Aujourd’hui, je nous observe éviter avec classe,
Ce qui aurait été une suite attendue,
A bien des regards, et surtout au mien !
Peur de perdre, crainte de croire,
Poisse ! C’est ma foi y passe,
Reprend ses mises,
Notre partie officiellement interrompue.
Et tu ne m’as pas vu te respirer
Comme on respire le matin,
Les yeux fermés, narines frémissantes,
Le corps bourré de légèreté,
Pourquoi alors, t’inviter,
Te faire un signe de la main,
L’inavoué a le mérite de rester beau,
Image cristallisée.
Amour reporté, cœur désynchronisés,
Allez : un jour, ce sera bon !
On sait qu’il faudra s’essayer tôt ou tard,
Tant cela se voit,
Oui mais là je pars,
Pas très loin et pas pour de bon,
Quand même : il aurait été plus pratique
Que je sois près de toi.