Vos
poèmes

Ebullition organique, poumons en extension,
Expiration cérébrale quand je me repose par elle,
Ma céréale du matin, ma prose en combustion,
La machine aux papillons s’actionne, déraisonne ses rituels,
Résonne aux siens, réapprend à respirer,
Réaction électrique, un court-circuit part, court,
Parcoure l’épiderme, une ferme intensité,
M’empare, m’égare, me répare tour à tour.

Le Cercle de Feu s’étend, le Mur s’enflamme,
Les briques s’effritent, les remparts s’affaissent,
Poussières de ciment, j’y enterre mes lames,
La hache de guerre, l’épée de Damoclès.

Café d’étoiles au goût d’étincelles,
Le noir s’éteint à chacune de ses lettres,
Accalmie des guerres, désemparées de querelle,
Quand le cœur cesse de se déguiser en ancêtre.

Tout passé finit bien par passer,
Jusqu’à ce que le souvenir en soit repassé,
Abandonné l’image d’un horizon sans plis
Alchimie des attentes, rassurante celle-ci !


Prendre des petits bouts de l’autre enfin,
Un peu de nos voix, chanter faux en chœur,
Piano accordé depuis nos croisés chemins,
Je patiente notre musique sur un air de fraîcheur,
Un duo de doigts, un morceau à quatre mains.

Aussi, j’aurais accouché d’un livre débutant,
En cette année marquée par de valeureux hasards,
Des mots portant la couche, des verbes titubants,
Ivre recueil, mis au monde d’un cerveau gueulard,
Mais parfois, le pourquoi de nos affaires,
Ne se résout qu’après la course de nos montres,
Qu’après le remous de saisons entières,
Ecrire ce livre pour enfanter notre rencontre ?
Et si… ?