Les longs cheveux ondulent au rythme lent du pas, La fine silhouette est en accord parfait, Communique en silence et sans qu’on ne la voit, Supprime les problèmes sans qu’ils n’aient existés.
Un léger cliquetis marque la cadence, L’odeur du cuir se mêle aux senteurs de sous bois, La brume matinale inonde en transparence, Dans le sable blanchi, l’empreinte de ses pas.
Que ses doigts se durcissent, qu’elle change d’appuis, Qu’une pression de jambe change d’intensité, Quelle que soit la demande son cheval obéit, Dessine sans attendre la figure espérée.
Vient le moment magique, où, nuque relevée, Une force invisible meut le bel animal Qui, énergiquement, mais restant relâché, Bouge tel un danseur qui ouvrirait un bal.
L’instant immortalise le rêve inaccessible, Contrôlant la puissance qu’elle domine enfin, Touchant la perfection, oh plaisir indicible, Sublimant le cheval qu’elle tient dans ses mains.
Elle perçoit alors, fait tant convoité, Un abandon total, un don inespéré, La soumission ultime qu’on dit légèreté, De l’animal confiant parfaitement dressé