Ô ! Langueur des parfums des reines sensuelles Qui libèrent un rêve au luxe des vapeurs, Mystère des tissus sur riches demoiselles, Eclats de broderie en roses de modèles. La douleur des prisons couvre des corps charmeurs; D’un narghilé l’ivresse épouse un feu de cœurs.
Une servante noire offre un réveil des cœurs Bercés par la souffrance en poses sensuelles. Sur les tapis soyeux posent des pieds charmeurs, Dans les couleurs d’étoffe ô comme des vapeurs S’assombrissent les mains, prestance de modèles ; La tristesse de l’ombre étreint les demoiselles.
L’horizon semble loin des yeux des demoiselles, Dans l’opulent harem, poison ronge les cœurs, S’allonge un air létal sur les pâles modèles. Des coussins sur le sol en peines sensuelles, Un miroir raffiné reflète les vapeurs Des fantasmes d’encens aux supplices charmeurs.
Enivrent l’Orient ces visages charmeurs, Des bijoux précieux au cou des demoiselles. Haut lieu de l’interdit, tes portes de vapeurs Renferment à jamais le silence des cœurs. Buvons le pauvre sort des houris sensuelles Qui donnent au regard la flamme des modèles.
Le soleil paraît fuir le souffle des modèles, Respiration lente aux vertiges charmeurs, La flaveur d’une bouche en fuites sensuelles. Vous devenez colombe ô pures demoiselles ! S’ouvre la geôle d’or et s’envolent les cœurs ; Vous grise la pensée en divines vapeurs.
Un espoir vous figez sous les cieux des vapeurs Dans un demi-sommeil, aisance de modèles ; Vous dessinez un fleuve où dérivent les cœurs, Partez seules sur l’onde aux rivages charmeurs. D’un regard lointain choit l’âme des demoiselles, Brille leur abandon en lueurs sensuelles.
Sensuelles auras, orage de vapeurs, Fuient demoiselles d’or vers le ciel des modèles Aux teints charmeurs noués avec les voeux des cœurs.
Prix de la Sextine (concours Sekhmet 2004) Prix du Courage (concours CEPAL 2004)