Sous les lys de l’aurore avec vos mains de larmes, Je caresse la mer en amante d’embruns. Rêveur je pends la fleur, hymen de vos seins bruns, Au corsage du ciel parfumé de vos charmes.
Virevolte vers vous voluptueuse vague, Une brume de sel comme un plaisir vous bague. Mon regard enfantin dérive à l’horizon…
L’âme livre l’Amour, langoureuse lumière, Vous glissez un baiser vers sa voix nourricière. Vous n’êtes qu’un fantasme épousant ma raison !
De mes pupilles pleure une fièvre amoureuse, Valsent vos voiles blancs sous mes yeux de santal. Portez l’âme au sommet du désir virginal ! Là j’irai m’endormir, mon esprit en danseuse.
Grand Prix du Sonnet-Grand Prix du Luth d’Argent–Eté 2004