Je volais au silence Sa robe et son velours; Son parfum nuit intense De Van Gogh en démence, Coulait sur mes yeux lourds Où rêvaient des vautours.
Sous les yeux des vautours, Ruisselaient en silence Les ombres des corps lourds, Une armée en velours Où frappait la démence En cri d’amour intense.
Une chaleur intense, Arrachée aux vautours, Réveillait la démence Attachée au silence, En larmes de velours Sur des chemins trop lourds.
Sous les battements lourds, Une couleur intense, Des serres de velours Qui sortaient des vautours, Couchaient dans le silence Les chairs de la démence.
Respirait la démence Devant ces décors lourds, Les formes du silence, Dans le désir intense, Ressemblaient aux vautours Habillés de velours.
Sur des vers de velours S’envolait la démence ; Les vapeurs des vautours Avec des sables lourds, Sous le sommeil intense, Brûlaient comme un silence.
Un silence en velours, Intense âme en démence, Lourds mourraient les vautours.
( Prix de la sextine- Grand Prix Editions Sekhmet-Hiver 2005