J’aime vos fleurs dans la paresse nue Où dort la vie, à son luxe apparent, Qui roule en vous comme un rêveur mourant Sous les embruns qui blêmissent la vue.
Le temps vous suit sur un air délirant, L’enfant d’un cœur s’amuse avec la mue D’un sage été, joyeux comme un errant. J’aime vos fleurs…
Votre désir, sur la note inconnue, Joue un vertige aux éclats immigrant Vers cette nuit, où votre main ténue Cache mes yeux sous un voile odorant, Qui laisse à jour, votre seule venue. J’aime vos fleurs…
2ème Prix du rondeau - Grand Prix du Luth d’Argent–Eté2005