Dorment en paix les rêves trahis de l'enfance, Les sacs de billes, les baisers couleur de menthe, L'âge a fini par égratigner l'innocence, Tant pis pour tant, pour moi et ces années clémentes...
Les sacs de billes, les baisers couleur de menthe, La poussière a goût partout et à tout moment, Tant pis pour tant, pour moi et ces années clémentes, Quelles raisons à vivre l'indéfiniment ?
La poussière a goût partout et à tout moment, Les matins mêmes se lèvent comme des soirs... Quelles raisons à vivre l'indéfiniment Près du corps figé d'une vieille balançoire ?
Les matins mêmes se lèvent comme des soirs Et mon rire n'est plus ce rire d'autrefois, Près du corps figé d'une vieille balançoire Sont enterrées de mes dix ans toutes les joies.