Mes héros crapahutent sur des landes sèches Leurs yeux cherchent, mais pas un brin d’herbe à sauver Il est trop tard, l’apocalypse est achevée Et le sommeil me donne des mines revêches
Les rêves fleurissent par milliers et les jours Un à un les déflorent, les usent à la corde Le temps ne retient rien, le temps d’une discorde J’ai rêvé par milliers mais j’ai rêvé trop court
Le réveil me désile la naïveté Ma planète est bleue, bleu blanc rouge pauvreté Pour me plaire à vivre je feindrai l’éteignoir
Je ne bougerai plus, je deviendrai fessu Serais-je seulement venu ? Si j’avais su Que je naîtrais ici dans ce monde sans gloire