Je taille et creuse sans cesse, Comme le faisait jadis les chercheur d'or, Mais je n'ai pour trésor que du charbon. Je connais peu de la vie, A quatorze ans j'étais au fond. Je voudrai que mes fils sachent, Quelle est la douleur de mes mains. Qu'ils comprennent avant l'âge, Qu'il est dur d'être mineur. La poussière est là, mon corps en souffre, Car mes poumons me brûlent. Mais il me faut travailler, Même le pain noir coûte cher. Je vois ma femme vieillir, Sa vie est toute traçée, Mais elle ne se plaint pas. Elle a de la patience à supporter mes maux. Mais je tiens à ce qu'elle sache, Que mon amour est fort.