Je vais et je viens au rythme de sa main. J’ondule et tourne sans lendemain. Tantôt dans sa paume, sublime m’amuse. Tantôt sur le sol, m’abime et m’use.
Lorsque je pars doucement, la corde se tend. Ensuite je me roule inlassablement, la ficelle m’attend. Je ne peux rouler au fil du chemin. Je suis attaché au doigt de sa main.
Lorsque ça lui prend de jouer un peu, Elle m’élance au vent en sifflant ses veux. Alors je m’élance tel un acrobate, Je lui fais ma danse sans qu’elle ne s’ébatte.
Une fois réjouie, elle laisse tomber. Sur le parqué verni, sur le sol glacé. C’est tour après tour qu’elle me remonte lentement. Et cesse le jour, c’est la nuit à présent.
Que de mon tiroir, je suis doucement rangé. A l’abri des regards et d’autres mains joueuses. Je me tourne au hasard des bougies allumeuses. Mais aucune lanterne, le tiroir est fermé.
J’aurai bien de la peine en attendant le levé. Que sa duchesse se reprenne l’envie de jouer Avec son yoyo tranquillement enfermé. En attendant l’envie d’une main affamée.