Laisser partir, doucement. Ca n’est pas rien. Et même si ça fait mal, doucement; ça fait du bien, lentement.
L’amour doit être gratuit ; Ca n’a pas de prix. Ce sont des mots, Juste des mots.
Des mots qui prennent tout leur sens Lorsqu'on pense à sa sirène. A la manière d'une vague sur le phare de l'espoir. Elle tape, elle gifle, elle corrode et elle use. Nulle lumière face à l'inévitable.
Alors laisser partir, Lentement au fil des lames, Au fil des larmes qui s’écoulent et glissent, Chaudes et salines. Comme pour vider un cœur trop plein.
Laisser partir.
Larguer les amarres d’un navire Qui n’est déjà plus le nôtre. Quel doux et amer réconfort en pensant. L’être aimé et encore tellement désiré.
Mais laisser partir n’est pas finir. Laisser partir, c’est aimer encore, Aimer plus fort, aimer plus juste, Aimer plus simple, plus gratuit, plus haut.
Laisser partir. C’est aimer toujours l’autre pour ce qu’il est. L'orange avec la pulpe.
On sait que garder, c’est emprisonner, empoisonner. C’est dénaturer l’autre. C'est transformer, fantasmer, sculpter. On ne sculpte pas la bulle de la sincérité.
Ca serait faner l’œuf dans sa coquille de songes.
Alors laisser partir doucement. Sans articulations de grelots. Mais sur la pointe des sanglots. C’est aimer tendrement, encore.
Je l’apprends maintenant.
Alors « shut » le vent. Laisse-moi pleurer doucement.