J’ai envie de vivre comme j’en ai peur, A l’image d’une vague diaphane. Léchant onctueusement la plage trop seule Et naturellement piétinée sans ardeur.
A peine je m’arrête, haletant, Las d’être moi que déjà, L’appel océanique et abyssal me renvoie à ces songes aux gouffres profonds.
Si soudainement ! Si spontanément !
Et rien d’autre qu’un réflexe. Infecte marrée, tu me glaces la moelle De tes ourlés de souvenirs aux séculaires images, Proprement roulées et délicatement accompagnée De ton écumeuse fièvre stérile.
Ô Misérable lâche ! Tu cherches tellement la vie Que tu t’échoues aux lèvres D’un pays aride et portant le nom de l'inconnue.
Tu es trop lourd de larmes. Trop vide de sens et boulimique d’espérances. La liberté te fuit. Elle n’aime pas l'effluve d’une luxuriante Faiblesse et d’une sage et prompte bienséance.
Tu ne défèqueras pas demain ton chagrin. Tu retiendras tes cris. Tu resteras sur cette plage et nous n’en parlerons plus. Nous n'en parlerons plus ! Nous ne parlerons plus de vous ! Nous ne parlons plus ! Plus de nous !
Oublié...
Restez là, silencieux. Je ne me retournerai pas de votre navrant anonymat.