Je découvre en tes yeux tout un champ de lavandes Sous un jour étonné, S’étirant de plaisir, Et soudain, Les oiseaux fleurissent dans les branches Eveillant tes espoirs, Et mes rêves défunts … Puis la nuit aux yeux d’or, Lente, Descend, Morose, Car ton rire s’est tu, Pour regarder la mer … Las ! ta joie agonise en larmes de pétales Et moi, Je m’attendris au cristal de tes pleurs …
Maintenant, Mon sommeil compte des heures blanches Que les roses, Ce soir, Embaument de parfums … Et le flot de tes pleurs dans leurs métamorphoses, Eclairent ma douleur D’un crépuscule mauve. Une hirondelle, Plonge au ciel de l’aquarelle … Elle a troublé la paix, Puis déchiré l’azur. Dans les arbres fruitiers c’est un chant qui progresse : Un murmure d’amour s’élève du verger.
Par un jeune matin aux couleurs de l’aurore, Une averse de fleurs : L’air vibre autour de nous … J’ai tes yeux en offrande au feu de mon regard … Tes yeux, Mes lagons bleus, Mon seul ravissement … Je veux, Quelques instants, pouvoir rêcer encore, Au tableau peint, la nuit, Par un songe frileux … Mais le charme a rompu son collier de rosée Dont les perles de flamme Ont brisé leurs sanglots.