Les cieux lamés d’argent s’égratignent aux cimes, Un nuage ventru traîne au creux du vallon ; Strident, un cri se heurte aux voix de l’aquilon Un aigle conquérant, fonce au cœur des abîmes.
Mystères d’un automne où se perdent mes rimes, Où le torrent bondit comme un jeune étalon, Quand la harpe des vents se mêle au violon, Crescendo langoureux des caresses intimes
L’amour s’en est allé dans les pourpres brunis, Sur les tendres accords de sanglots infinis … Tristesse confondue aux frileux crépuscules
Où se peuplent les bois de fantômes affreux : Les désirs vont errant, comme des somnambules, Dans les noirs éboulis de vestiges lépreux …