Quand chantent les roseaux sur les frissons de l’onde, Enveloppant mon ombre aux feux de tes efforts, J’accorde en vain ma lyre au silence des morts Et mon poème naît sur les péchés du monde.
Là sont mes plages d’or que ton écume inonde En un fleuve insolent aux flots rauques et forts ; L’aube distille en moi de mauves réconforts, L’amour dans ses sentiers mène une folle ronde.
O baisers de cristal tout scintillants de nuit ! L’ocre de tes coraux me déchire sans bruit… Puis l’essor ressenti comme une apothéose,
Ce rite essentiel dévastant la paroi Qui séparait nos corps de l’éther doux et rose, Scelle mes horizons sous l’empreinte d’un roi…