Ami je viens rêver de votre cher visage Sous les osiers-pleureurs… ô l’ardent souvenir De ce matin d’été quand oubliant notre âge, Nous allions dans les verts, les ors et le saphir…
Le silence enlaçait notre intime escapade, La Tendresse et l’Amour flirtaient main dans la main, Et mon cœur exaltant sa folle galopade Embrasait de ses feux l’aube du lendemain.
Là s’arrondit l’étang effleuré par les branches, Une barque s’agite en des fracas rouillés, Les fleurs des liserons se mêlent aux pervenches Pour agripper ses flancs vétustes et souillés.
Sur la voluptueuse et végétale orgie, Où plane le désir sans jamais se poser, S’étire une sournoise et douceâtre magie Abreuvant mon vertige à son chaste baiser.
Ami je viens rêver de votre cher visage Sous les osiers-pleureurs… ô le doux souvenir De ce matin d’été quand oubliant notre âge, Nous glissions dans les verts, les ors et le saphir…