La flamme qui vacille inspire encor ma veille Où goutte le cristal du noir concert des bois, Et les mots parfumés s’exhalent de ta voix En célestes vapeurs caressant mon oreille.
Aux bleuâtres fossés tes pas ensevelis Ont froissé mes chagrins et leurs corolles frêles ; Je danserai nos chants d’espérances nouvelles Sous les dômes épais de frimas embellis.
Nos yeux sondent en vain nos horizons sublimes Alors que notre amour prend son plus bel essor Et que ton art grandit pour m’emporter encor En un vol de pollen à l’assaut des abîmes.
Dans l’éternelle nuit des fleuves indomptés, Transis, nous entendrons vibrer les cathédrales Sous le rire écumeux de blêmes Saturnales Et les cheminements d’échos épouvantés.