Injuste châtiment et sournoise souffrance J’ai prié le Seigneur, mais il me semble sourd, Evoquant ma disgrâce et ton indifférence, Toi qui fus Si longtemps l’objet de tant d’amour.
J’ai hurlé dans le vent, et pleuré sous la neige, Et sur mon corps glacé, j’ai rêvé de tes mains ; Ma voix dans un sanglot égrenait un arpège De mots doux et plaintifs à l’écho des humains.
Dans cette longue nuit, au hasard des ténèbres, La ronce arrachera les lambeaux de mon cœur, Et l’oiseau sifflera des oraisons funèbres Pour bercer ma souffrance et calmer ma rancœur.
Vers la triste saison où ton pas s’achemine, Il n’est point de soleil ou de bonheur semé C’est un envoûtement, où Méphisto s’anime : Va, laisse-moi mourir de t’avoir trop aimé.