Dame Eloise, où fuyez-vous, Votre pied glisse en la pénombre, Quel doux prénom murmurez-vous Sous les rosiers de velours sombre?
Maître Abélard n’est pas ici, Il faut prier ma tendre belle, D’amour je m’alanguis aussi, Allons fleurir notre chapelle… Dans les jardins de ce couvent Aux senteurs fortes des verveines, Il n’est que le souffle du vent Pour apaiser nos amours vaines.
Dame Eloise, où fuyez-vous, Votre pied glisse en la pénombre, Quel doux prénom murmurez-vous Sous les rosiers de velours sombre ?
Demain à l’aube lèverons, Au carillon clair des matines, Qu’à la pâleur des liserons Se mêlent nos mains enfantines. En composant un frais bouquet, Après avoir fait pénitence, J’ouïrai l’oiseau du bosquet, Il sait adoucir la souffrance.
Dame Eloise, où fuyez-vous, Votre pied glisse en la pénombre, Quel doux prénom murmurez-vous Sous les rosiers de velours sombre ?