Je vous entends liguer la tempête et l’écume Etreignant à la fois l’amour et l’amertume, Pour voler des soleils en un temple moiré Sous les rubans laiteux d’un geyser éthéré.
J’abandonne mon corps fait de fruits et de gerbes, Mes orbes ajustés à vos dômes superbes, Nos étés ont flambé l’ombre de leurs arceaux, La nacre de mes doigts voltige en leurs rinceaux…
Ah ! que je puisse encor tresser une couronne, Des frais parfums d’avril rajeunir votre automne, Mélanger au hasard l’art et les sentiments, Applaudir vos matins sur des rythmes déments.
Lorsqu’enfin assailli de charmes et de fièvres, Quand j’épelle un écho sur le coin de vos lèvres, Osez, je vous en prie et ne m’en plaindrai pas, Dans mes vergers secrets cueillir votre repas.