L’ombre d’or et d’opale au creux des rêves morts Pose sur l’amandier son frisson de dentelle, Etire lentement aux rives de nos corps Les confins éthérés d’une aube qui ruisselle.
Sourires étonnés sur mes jardins frileux… Poursuites de baisers sous nos mousses sauvages… Tes halliers en émoi, tes essors lumineux, Font tes mains en corolle à fleur de mes nuages.
Je cueille des soleils aux branches du printemps : C’est par « TOI » que j’existe au-delà de l’errance, Et mon cœur attentif rallume ces instants Aux bonheurs capiteux de ta douce fragrance.
Echos cristallisés, cierges roses et verts, O linceuls vaporeux sur nos neiges fécondes ! Au pleur inavoué de nos proches hivers Nos âmes sans patrie errent entre deux mondes…