J’abandonnais un pied aux caprices de l’onde Sous les festons musqués tremblants et gracieux ; De longs feuillages roux qu’un vent mélodieux Mêlait confusément à la glycine blonde
Etoilaient de leur sang ma tristesse profonde … Une palme de jade offerte au bleu des cieux Près du banc séculaire où méditent les dieux Protégeait la fraîcheur d’une fontaine ronde.
Dans la simplicité des atours du matin, Le front ceint de lauriers, de fleurs et de satin, J’écoutais mes bonheurs danser sur les collines,
Puis soudain foudroyés, plonger dans le néant, Et ma gloire éphémère aux tréfonds des ravines Fracasser son triomphe en un gouffre géant …